Le vote par l’Unesco de nouvelles décisions sur le patrimoine palestinien provoque les protestations outrées d’Israël qui se dit victime de négationnisme et annonce son retrait de cet organe de l’ONU.
La raison ? La première de ces décisions nierait tout lien entre Jérusalem-Est et le judaïsme en utilisant exclusivement des « dénominations musulmanes ». Lecture spécieuse d’un texte qui a le défaut majeur de ne pas accepter les faits accomplis sur le terrain par Israël, puissance occupante, mais affirme d’emblée « l’importance de la Vieille Ville de Jérusalem et de ses remparts pour les trois religions monothéistes ». Quant aux « termes musulmans », ce sont les termes arabes utilisés par les Jérusalémites, qu’ils soient musulmans ou chrétiens pour désigner les « lieux saints », même si dans leur volonté de rectification du vocabulaire, les Israéliens se refusent à les utiliser en arabe.
Ce texte a surtout l’immense défaut de recenser la liste des faits accomplis par l’administration israélienne pour mettre en cause le statu quo sur l’esplanade des mosquées et le caractère palestinien de Jérusalem Est. L’autre texte plus global, pointe précisément les conséquences de l’occupation sur les terres arabes occupées de Palestine et du Golan du point de vue éducatif et culturel.
La « colère » des dirigeants israéliens traduit donc simplement le fait qu’il leur faut absolument masquer la politique de colonisation et de nettoyage ethnique en cours à Jérusalem. Ils ne supportent pas de se voir rappeler le droit… et que l’annexion de Jérusalem-Est est nulle et non avenue selon les termes de la résolution 478 du Conseil de sécurité.
Il est par contre inquiétant de voir de grands pays européens s’opposer à ces décisions, et la France se réfugier dans l’abstention alors que certaines de ses entreprises sont directement impliquées dans des infrastructures de transport au service de la colonisation.
Cela a de quoi sérieusement interroger sur le contenu de ses prochaines initiatives diplomatiques.
Source: Saphir News
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