1- Mohammed Sourour Zayn Al’Abidîne :
Le Shaykh Mohammed Sourour Ibn Nayf Zayn Al’Abidîne Al Hauranî Al Shami fut un membre de la branche syrienne des Frères Musulmans. Suite aux persécutions que fit subir le tyran Hafez Al-Assad aux membres de la confrérie, il fuit en Arabie Saoudite et y exerça en tant qu’enseignant dans la ville d’Al-Qassim, avant de se déplacer à nouveau vers le Koweït puis finit par s’installer à Londres pour une longue période. Avec d’autres personnalités, telles que le Shaykh Mohammed Al’Abdah Al Shami, il créa le « Forum de l’idéologie islamique » (منتدى الفكر الإسلامي). Il fonda également deux revues, «Al Tibyan » (التبيان) et « Al Sunnah » (السنة). Cette dernière développait une analyse critique de la réalité politique dans les pays musulmans et appelait à une révolution contre la dictature et la gouvernance par des lois autres que la Loi islamique.
Le Shaykh Mohammed Sourour adoptait un « minhaj », un dogme et une méthodologie scientifique, dite Salafiya (suivant la voie des Pieux Prédécesseurs), en y joignant les idées de Sayed Qutb –Qu’Allah lui fasse miséricorde- concernant la lutte contre l’injustice, la tyrannie et la non application de la Loi islamique.
Sa méthodologie se propagea et se rapprocha de celle de Mohammed Qutb jusqu’à ne plus les distinguer l’une de l’autre. Ils furent désignés par leurs détracteurs comme la méthodologie « sourourie-qutbie », bien qu’eux-mêmes n’acceptèrent que la désignation des « gens de la Sunnah et du Consensus ». Salman Al Oudah à Al-Qassim et Abu Mohammed Al Maqdissi au Koweït (dont nous relaterons le parcours plus tard inshaAllah) furent parmi ses élèves et disciples les plus importants.
Ce courant se distingua part son dynamisme, ses capacités organisationnelles et son large pouvoir de mobilisation. Il fut à l’origine d’un éveil islamique important dans la Péninsule Arabique, en Syrie, en Égypte et dans divers autres pays. Il en émergea de nombreux savants, professeurs universitaires, diplômés de l’enseignement supérieur et intellectuels qui fournirent un effort remarquable dans l’affrontement des laïcs, la défense des causes de la communauté et le soutien des opprimés.
Ils furent un soutien pour le jihad dans de nombreuses régions. Il n’y avait pas de différence notable entre leurs points de vue et ceux des groupes djihadistes jusqu’aux évènements du 11 septembre et ce qui s’en suivit d’oppositions entre les groupe djihadistes et leurs gouvernements respectifs qui proclamèrent la « guerre contre le terrorisme ». C’est ici que les deux courants se divisèrent : le premier accusa l’autre d’être imprudent et extrémiste, tandis que les Djihadistes critiquèrent les positions du courant de l’Éveil Islamique, comme étant trop conciliantes et manquant de fermeté envers les dictatures de leurs gouvernements. Cette scission arriva bien que le courant de l’Éveil Islamique soutint les actions des mouvements islamiques égyptiens dans leur lutte contre le tyran Hosni Moubarak.
Mohammed Sourour Zayn Al’Abidîne |
(Sur la Photo : en visite chez le Shaykh Mohammed Sourour au Qatar en 1435 (2013) en compagnie de quelques frères).
loading...
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire